jeudi 30 juin 2016

LA CHRONIQUE DE BLACKNOVEL

A la lecture de ce deuxième roman d’Alexandre Geoffroy, jeune auteur ayant obtenu le Balai de la découverte pour Les Roses volées, on pourrait croire qu’il a une obsession pour les enlèvements d’enfants, ou bien qu’il a conçu ses romans comme un diptyque. Je pencherai pour la deuxième hypothèse pour deux raisons : Lors de la cérémonie de remise des Balais, il m’avait confié écrire une suite aux Roses volées, qui n’en était pas tout à fait une. Ensuite, ce roman est effectivement la suite de la précédente intrigue, vu cette fois par le tortionnaire que l’on à peine entrevu dans le premier roman.
Issu d’une famille riche dont le père fut un des pionnier de l’aéronautique française, Jean-François Latour, la bonne soixantaine, a bien profité de la fortune familiale et laissé libre cours à ses penchants les plus vils. A tel point que dans une de ses propriétés des Landes, il a arrangé ses caves en prison pour de petites filles qu’il vendait à ses amis. Mais son avenir devient incertain quand son fils Marc, pédophile lui aussi, se fait arrêter par la police. Par pur instinct de survie, il se maquille et abat son fils à l’entrée du tribunal avant de fuir.
C’est pour lui le moment de disparaitre. Il prend la route en direction de la Suisse, prend rendez vous avec une de ses connaissances qui planque son argent dans plusieurs banques situées dans des paradis fiscaux, et se rend dans la clinique de chirurgie plastique de Helmut Hansen pour se faire arranger le portrait. A son réveil, l’anesthésie lui a fait perdre la mémoire et par la même occasion ses penchants maléfiques.
Après quelques jours de repos, Latour décide de partir quand Hansen lui rappelle ses agissements, dont il a bien profité d’ailleurs. Dégoutté par lui-même, il décide de réparer ses méfaits avec l’argent dont il dispose. C’est alors qu’une jeune femme le kidnappe et le menace de mort. Elle s’appelle Mélanie et a été enlevée sur une plage vingt ans auparavant. Depuis ce jour, elle ne cherche qu’à assouvir sa vengeance contre ceux qui l’ont violée. Seul Latour peut lui permettre de mener sa mission à bien.
Voilà un début de roman passionnant par son idée de départ, qui reprend la même thématique que le précédent, et c’est pourquoi je vous conseille de lire le premier. De la même façon, avec ce sujet difficile de la vengeance à tout prix, Alexandre Geoffroy évite les écueils en ne prenant pas parti, mais en déroulant son intrigue sans pathos ni surplus de sentimentalisme … et surtout sans voyeurisme facile.
D’ailleurs, c’est bien la facilité à dérouler un scenario de course poursuite qui m’impressionne. Car les scènes vont se suivre avec une certaine vitesse et on a bien hâte de savoir ce qui va arriver. L’écriture simple mais par ailleurs efficace nous y aide bien. Le petit plus réside dans l’alternance entre les chapitres à la première personne, narrés par Latour et ceux à la troisième personne qui parlent du couple … étrange. Le procédé n’est pas nouveau, mais il est bien fait, surtout qu’entendre un véritable salaud narrer ses aventures alors qu’il est devenu un agneau innocent est une expérience bizarre. Pour autant, on ne va jamais le plaindre …
Du coup, l’emploi du présent se justifie dans l’histoire, ce que je n’aime pas trop, je vous le rappelle (mais on ne se refait pas). Là où je m’interroge, c’est sur la façon dont est écrite la fin. En effet, l’auteur introduit quelques chapitres écrits à la première personne par Mélanie et je trouve que cela n’apporte rien à la narration. De plus, les derniers chapitres passent au passé (et non au présent) et à nouveau je m’interroge.
Ceci dit, j’ai lu ce roman en à peine deux jours, car c’est réellement passionnant, et les petites réserves dont j’ai parlé, voulues ou non, n’ont pas gêné loin de là mon plaisir de lecture. En tous cas, je ne peux que vous encourager à découvrir cet auteur qui a, j’en suis sur, beaucoup d’intrigues à suspense à partager.

mardi 14 juin 2016

ARTICLE SUD-OUEST LANDES

Les lecteurs au rendez-vous

[LEG_LEGENDE_WW]Échanges et partages ont accompagné la traditionnelle séance de dédicace avec l’auteur Alexandre Geoffroy.
[LEG_LEGENDE_WW]Échanges et partages ont accompagné la traditionnelle séance de dédicace avec l’auteur Alexandre Geoffroy. © 
PHOTO GÉRARD BENQUET[]
S
amedi, à 17 heures, la médiathèque de Magescq a accueilli l'auteur Alexandre Geoffroy pour une rencontre dédicace autour de son premier polar, « Les Roses volées », primé en 2015 comme découverte. La trentaine de lecteurs venue à sa rencontre a pu apprécier ce jeune auteur sympathique, qui parle avec simplicité de lui et de son livre. 

Alexandre Geoffroy aime les héros ordinaires qu'un mauvais coup du sort jette hors d'eux-mêmes, bascule dans des émotions inconnues, jusqu'à la sortie de route. Il fait de son protagoniste un animal blessé, un perdant magnifique, et ne lui épargne rien. Ni la descente aux enfers, ni le désir de vengeance, ni la toute-puissance de la violence. Il tombe, se relève, un ange gardien le suit dans sa traque insensée. Et le lecteur aussi. 
Ce livre à vif, rapide, nerveux, ne donne pas de leçon, mais il pose de vraies questions, sur la justice, sur les hommes, sur ceux qui comptent ou pas dans une vie, sur ce qui nous fait nous lever chaque jour et avancer. 
Deuxième bonne surprise, Alexandre Geoffroy est venu avec son second ouvrage récemment édité, toujours chez Ex Aequo et encore un thriller, « La Rose oubliée », qui reprend certains éléments du premier. Il s'est ensuite prêté aux échanges et dédicaces et l'après-midi s'est achevé autour d'un pot amical. 
G. B.

mardi 10 mai 2016

ARTICLE JOURNAL LE PETIT BLEU


Alexandre Geoffroy : un écrivain agenais expatrié en dédicaceAlexandre Geoffroy, un écrivain expatrié en dédicace sur son fief agenais./Photo Jérôme Lacoste.La librairie Martin-Delbert a accueilli l'Agenais Alexandre Geoffroy pour la dédicace de son second roman, «La Rose oubliée», disponible depuis mars aux éditions Ex Aequo.


Alexandre Geoffroy part du postulat suivant : «Qu'est-ce que je ferais si on enlevait mon gamin ?». Son premier opus, «Les Roses volées» retraçait l'histoire d'un homme ordinaire voulant venger le meurtre de sa petite fille, ce dernier ayant connaissance de l'identité du criminel. À l'inverse, dans ce second volet, «La Rose oubliée», l'auteur a voulu «adopter le regard d'une victime qui s'est échappée», voulant à son tour «faire acte de vengeance».

Originaire de la cité du pruneau, il a étudié au lycée De-Baudre puis au lycée hôtelier de Talence. Vivant désormais sur la Côte Basque avec sa femme et ses enfants, à Biarritz, cet ancien restaurateur (qui a notamment tenu entre 2000 et 2006 le restaurant «Chez Angèle» sous les cornières) a pris goût à l'écriture. Féru de polars, l'enfant du pays tire son inspiration de grands auteurs policiers à l'instar de Maxime Chattam. Son ambition est de retranscrire par les mots la souffrance de ces victimes, tout en s'interrogeant sur la façon dont «elles peuvent vivre avec un tel fardeau». Pouvant «se lire indépendamment l'un de l'autre» comme le souligne l'auteur, les deux romans ont pour fil conducteur cette thématique de la «vengeance». Bien que dans la même veine, chacun aborde un point de vue différent, changeant donc l'approche dans la lecture. Quant à sa manière d'écrire, l'auteur la compare à une «pelote de laine». Partant d'un constat, celui-ci en détermine les causes, «le plus dur étant de mettre le puzzle en forme et de donner vie à des personnages». Il faut alors savoir tricoter juste, puisqu'«on n'écrit pas pour soi, mais pour partager une expérience avec les lecteurs». Son style s'inscrit dans une atmosphère noire. «L'ambiance est très sombre, les descriptions sont sanglantes». Parfois, le fait «d'aborder la violence dont ont souffert les victimes, lui donne «des idées noires». A sa décharge, il s'y est de fait littéralement plongé. Ceci, après enquête, au plus grand plaisir des lecteurs.

Le Petit Bleu d'Agen


lundi 9 mai 2016

CHRONIQUE DU MAGAZINE K-LIBRE

Roman - Thriller

La Rose Oubliée

Social - Vengeance - TraficMAJ lundi 09 mai 2016

Note accordée au livre: 3 sur 5
Grand format
Inédit
Tout public
Prix: 20 €
Alexandre Geoffroy
Plombières-les-Bains : Ex æquo, mars 2016
256 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35962-811-1
Coll. "Rouge"
VENGEANCE AU GOUT AMER
Ce deuxième roman d'Alexandre Geoffroy a un titre qui rappelle fortement le premier, sans doute parce que la thématique en est très proche. Ici, comme dans Les Roses volées il sera question de pédophilie, de notables qui pratiquent leurs vices en toute impunité, ou presque, et de vengeance. Tout commence avec Mélanie, kidnappée, séquestrée et devenue l'esclave sexuelle de notables. En essayant de s'échapper, elle est laissée pour morte, mais elle parvient malgré tout à s'en sortir. Des années plus tard, elle décide de se venger et retrouve celui qui se trouvait à la tête d'un réseau pédophile. Mais alors qu'elle tente de le tuer, elle découvre que ce dernier vient de subir une opération de chirurgie esthétique qui lui a fait perdre la mémoire. Surtout il a retrouvé une conscience morale et accepte de l'aider à se venger des membres du réseau.
L'auteur continue dans une histoire à forte tonalité noire et tragique, ce qui pourrait apparaître comme très logique. Le thème de la vengeance fait que les personnages sont souvent obnubilés par leurs désirs, et qu'ils ne s'aperçoivent pas forcément qu'ils passent à côté de choses plus gaies. Mais, après tout, ce tragique est déjà présent chez Corneille, Racine ou Shakespeare, n'est-ce pas ?, et chez eux aussi on se dit parfois que si Hamlet avait plus écouté son cœur et sa passion amoureuse, Ophélie ne serait pas allé se noyer ! Ceci dit sans aucune comparaison possible car après tout on compare ce qui est comparable, n'en déplaise à Alexandre Geoffroy qui, soyons-en certain ne s'en offusquera pas. Mais, ce n'est pas parce que l'on marche dans les traces de son premier roman, que l'on creuse son sillon, que l'on n'est pas capable d'évoluer. Avec La Rose oubliée, Alexandre Geoffroy construit une intrigue à tiroirs, faite de flashbacks, de décalages sur des personnages secondaires (les parents de Mélanie, un vieux paysan qui la recueille quand elle fuit les pédophiles, un homme paumé qui devient l'homme à tout faire du réseau), créant ainsi du dynamisme et de la tension. Du coup, l'aspect vengeance apparaît plus intéressant qu'une simple chevauchée à la Dirty Harry pour se concentrer sur la relation entre le pédophile amnésique horrifié par sa vie passée et une victime qui croit que la vengeance pourrait nettoyer son passé et lui offrir une nouvelle vie. Gageons que dans un futur roman les roses seront retrouvées...

Citation

Un lointain voisin a fini par apercevoir le feu d'artifice, et a prévenu les pompiers ou la Police. Ils arrivent. La cavalerie arrive. Se relever et fuir au plus vite.
Rédacteur: Laurent Greusardlundi 09 mai 2016

mercredi 6 avril 2016

L'INTERVIEW POUR LE CONCIERGE MASQUE

"La Rose Oubliée" d'Alexandre Geoffroy chez Ex Aequo Edition

Aujourd’hui sur le divan un auteur que j’apprécie énormément car auteur d’un premier roman remarquable et pour moi une belle révélation en remportant le Prix du Balai de la Découverte 2015 pour son roman Les roses volées chez Ex Aequo Edition.
Il nous revient avec un second roman « La rose oubliée » et je peux vous dire que cet écrivain rentre dans la cour des grands car son écriture je trouve devient de plus en plus belle.
De l’émotion, du suspense, et aussi plein de questions qu’on se pose après la lecture du roman.
Car Mr Geoffroy réussit à nous bluffer.
Réussit également un roman crédible sans gadget inutile.
Je vous le recommande absolument.
Voici un résumé de son deuxième roman :

9782359628111
«Quand le Diable en personne vous a choisie, faisant de vous sa petite poupée, que feriez-vous si vous parveniez à vous échapper?

Mélanie, elle, a décidé de revenir en Enfer et de détruire ces hommes, ces démons qui ont volé et souillé son enfance.
Mais quand on traque le Diable, jusqu’où faut-il aller?
Maintenant, imaginez un instant que celui-ci ait changé de visage…»






Bienvenue sur le Divan ;-) ma première question revient sur ton succès au Prix du Balai de la Découverte 2015, que gardes-tu comme souvenir ? Et quelles sont tes impressions après que cela soit passé ?


 Tout d’abord je te remercie cher Concierge Masqué de me recevoir à nouveau sur ton divan, à l’occasion de la sortie de mon dernier bébé. C’est toujours un plaisir de discuter noir et suspens…
Pour revenir à la cérémonie des Balais d’Or et à mon Prix de la Découverte, je n’ai qu’un mot à dire : Émotions !
Passée la surprise, car la concurrence était rude, il a fallut affronter le stress. Je ne suis pas habitué au public, nombreux ce soir-là, et encore moins à la prise de parole. Alors, je dois avouer que mon arrivée en retard était tactique : je n’ai pas eu le temps de gamberger trop longtemps… Plus sérieusement, c’était surtout un grand honneur de recevoir ce prix et de rencontrer les membres du jury, les lecteurs enthousiastes et toute cette équipe d’auteurs talentueux. Je ne m’attendais pas à autant de ferveur et de soutien, pour moi le petit provincial monté à la capitale pour un soir ! J’étais un peu perdu, comme dans un rêve. Mais tout s’est passé si vite. Pour faire jaillir les souvenirs de cette soirée, je n’ai qu’à regarder mon joli trophée. Et chaque fois, je me dis que j’ai bien de la chance.


Tu publies ton deuxième roman « La Rose oublié » chez Editions Ex-Aequo, comment t’es venue l’idée de ce roman ?


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Je ne l’ai pas cherchée, l’idée est apparue comme une évidence. Bien entendu, il y a eu un déclic puis de la réflexion sur l’intérêt d’une telle histoire. Mais, en fait, tout vient de l’avis des lecteurs des « Roses Volées ». Tous voulaient connaître la suite… De mon côté, je l’avais envisagé mais je ne voulais surtout pas rabâcher cette histoire et la rallonger à l’infini. Au moment où j’allais renoncer et partir sur d’autres aventures, j’ai pensé à un point de vue différent : celui des victimes. Et boum ! C’était parti. L’intrigue s’est déroulée devant mes yeux, pendant quelques jours, puis je l’ai traduite du mieux possible. J’ai surtout pris du plaisir à travailler mes personnages et à les plonger dans l’impossible… Et j’ai veillé à ce que ce nouvel opus puisse se lire sans avoir lu le premier.







Ce que j’aime dans ton roman c’est que nous avons une autre vision à comparer à ton premier roman, une autre branche et d’autres personnages, Parles nous de Mélanie ?


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 Comme je le disais, je me suis glissé dans la tête des victimes. Je voulais un point de vue brut et sans concession. Un destin hors du commun. J’ai cherché un personnage fort, attachant et solitaire, et j’ai trouvé Mélanie ! Difficile de parler d’elle sans trop révéler le roman. Gardez simplement à l’esprit qu’elle est née en Enfer et qu’elle veut y retourner, pour une raison légitime : se venger. C’était parfois éprouvant de se glisser sous sa peau, mais j’ai pu sentir sa rage. Je pense que cela doit se sentir parfois, entre les lignes… J’ai tellement travaillé sur ce personnage, que j’ai imaginé toute sa vie… Du début à la fin. J’ai passé des mois avec elle, devant mon écran, dans ma tête. Maintenant, j’espère qu’elle vivra longtemps dans les yeux des lecteurs.



Puis il y a un personnage horrible mais qui a des remords, et que tu as remarquablement réussi c’est Latour, peux-tu nous en parler ?


Ahhhh. Latour… Comment parler de lui sans dévoiler l’intrigue ? Imaginez un personnage, parmi les pires pervers sur Terre, qui se réveille amnésique et qui ne croit pas un instant aux atrocités qu’il a commises. Il cherche le chemin de la rédemption, mais évidemment celui-ci n’existe pas… Pourtant il se débat comme un fou face à cette effroyable vérité : il est un monstre !

Un chroniqueur avait justement relevé que dans mon premier roman « Les Roses Volées », les personnages était un peu trop manichéens. J’y ai pensé régulièrement quand  j’imaginais cette intrigue, et j’ai poussé l’idée à l’extrême. Pour le coup, je suis persuadé que l’on ne peut pas créer de personnage plus ambigu que ce Latour, pervers et repenti.


Si tu devais rencontrer un des personnages que tu as créés dans tes romans (depuis le début), lequel voudrais-tu rencontrer ?


Je ne m’étais jamais poser cette question ! Comme quoi, les idées et les questions du Concierge sont inédites.
Sans trop réfléchir, je dirai le Commandant Masif. Tout d’abord parce qu’il apparaît dans mes deux romans. Mais aussi et surtout parce qu’il est humain. Jusqu’au plus profond de lui. J’espère avoir le temps et l’imagination de lui offrir une histoire rien qu’a lui. Il le mérite ! C’est un flic presque ordinaire, solitaire et taiseux. Mais l’on sent de la bienveillance et de la bonté en lui. Je pense qu’il serait prêt à tout pour découvrir la vérité. À suivre…


Quand sais-tu que tu tiens un roman ? (À quel moment sais-tu que c’est bon ?)


Je ne le sais jamais !
Ce que je peux dire c’est que je me glisse à la place du lecteur. Quand on me raconte l’histoire en quelques mots seulement, comme dans le synopsis sur la 4ème de couverture. Je ne veux pas refaire ce qui a déjà était écrit. L’originalité est mon objectif principal. Du moins, j’essaie de m’écarter des chemins « ordinaires » : les enquêtes de police, les serial-killers…
Si l’idée principale éveille mon intérêt, je développe mon histoire comme j’aimerais la découvrir en tant que lecteur. Rien de plus. Mais comme je suis un peu fou, le résultat n’est jamais ce que j’avais imaginé au départ !

As-tu une anecdote à partager avec nous sur ton roman ?


Oui, j’ai pleuré en l’écrivant. Et en me relisant. Plusieurs fois…


Qui est le premier lecteur véritable de ton roman ?


Un ami, pas un des plus proches, mais il a la grande qualité de lire beaucoup et d’être d’un soutien inconditionnel. Il ne me conseille pas mais il m’encourage énormément.
Et en plus, il travaille dans l’industrie du cinéma. Il est donc confronté à une multitude de fictions et de personnages. De fait, il est très exigeant. Quand j’ai réussi à le surprendre, je me dis que la moitié du boulot est réussie !

Quelle musique accompagnerait le mieux ton roman?

Je n’ai rien à conseiller particulièrement. Chacun fait selon son humeur. Mais j’imagine mal un lecteur des « Roses » avec Justin Bieber en sourdine !
De mon côté,  je n’écris ni ne lis avec de la musique. En revanche, j’en connais un rayon, et je sais précisément quoi écouter suivant les scènes que je décris. Parce que c’est comme cela que je les vois et que je les entends dans ma tête. Comme devant un film. Pour accentuer les émotions : des guitares furieuses ou un piano mélancolique.
D’ailleurs, je ne peux m’empêcher de glisser les titres des chansons au grès des scènes. Amis réalisateurs et producteurs, la bande originale est prête ! Y’a plus qu’à sortir le carnet de chèque !


Est ce que tu lis les critiques dans la presse ou blog ?

 Oui, toujours. Simplement car je suis un éternel anxieux, qui a besoin d’être rassuré sur son travail.  Alors, la moindre petite miette de compliment me réjouit ! Ou me soulage…
Alors j’encourage tous les lecteurs à laisser quelques mots, ici ou là.
Je suis aussi preneur de conseils avisés ou non. Tout peut servir un jour. Quant aux critiques foncièrement mauvaises, je n’y ai pas encore été confronté. Dieu seul sait comment je réagirais…




Le Concierge est curieux ! Dans les prochain mois, en train d’écrire un nouveau roman?


En ce moment, c’est une pause dans l’écriture. Je consacre mon temps libre à la promotion de « La Rose Oubliée » qui vient juste de sortir en librairie.
Ainsi qu’aux dédicaces et aux rencontres avec les lecteurs.
Mais il me tarde de me replonger dans mon troisième roman, déjà bien avancé, qui sera bien différent des précédents… Surprise !


Quel est ton livre de chevet actuellement?

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La biographie de Keith Richards…. Et croyez-moi, ça vaut son pesant d’histoires et d’anecdotes incroyables. Un vrai roman !











J’adore la couverture de ton dernier roman, qui a eu l’idée?

Cette fois-ci, c’est moi. J’y tenais beaucoup, et Laurence Schwalm mon éditrice chez Ex-Aequo, a aimé l’idée et a cédé à mon caprice…
Et puis, il faut avouer que c’est de circonstance… Mélanie est très énervée…


Quel sera ton mot de fin à cette interview?

Encore merci, Cher Concierge, pour ton attention et ta fidélité. Ce fut un grand plaisir de te confier quelques uns de mes petits secrets…


dimanche 3 avril 2016

ARTICLE SUD-OUEST MARS 2016

De la cuisine à l’écriture

Alexandre Geoffroy, à la librairie café l’Essentiel.
Alexandre Geoffroy, à la librairie café l’Essentiel. 
L
e deuxième polar écrit par Alexandre Geoffroy,   « La Rose oubliée », aux éditions Ex Aequo, est sorti des presses il y tout récemment. Il était à la librairie café l'Essentiel samedi, à la rencontre de ses lecteurs. Cet auteur, originaire d'Agen et ancien restaurateur, vit désormais dans le Pays basque. Il a choisi d'aller au bout de sa passion, en écrivant des polars. 

Après un premier ouvrage, « Les Roses volées », ayant obtenu en novembre dernier le Prix de la découverte par le jury de blogueurs, tous les ingrédients étaient réunis. 
Un parcours en Aquitaine 
Alexandre Geoffroy, autant qu'il s'en souvienne, a toujours eu envie d'écrire, mais plutôt des formules courtes, du genre BD. Des parents, restaurateurs et amateurs de livres policiers, lui ont fait découvrir jeune le genre. Après une formation à l'école hôtelière de Bordeaux, retour en Lot-et-Garonne où il a tenu un restaurant durant une quinzaine d'années. À la naissance de son enfant, un changement de vie s'impose et, après la vente du restaurant, la famille s'installe sur la Côte basque. 
Il se sert des lieux et du secteur qu'il connaît et il ne lui reste que les bons ingrédients à mettre en place pour que le scénario tienne la route. En deux mois, l'ouvrage est bouclé. Sans vraiment en parler autour de lui, le manuscrit est envoyé à quatre maisons d'édition et, quelques semaines plus tard, Ex Equo répond positivement. 
Il a pris goût au sujet et la moitié de son second polar est déjà écrite. « La Rose oubliée » n'est pas véritablement une suite mais un trait commun unit les deux histoires. L'action se situe dans le Médoc, avec des ramifications vers la Belgique, la Suisse pour un final à Mont-de-Marsan. Traque, vengeance, toute la noirceur d'un vrai thriller a été mis en place. Rien n'arrête l'auteur, il prépare déjà son prochain livre, entre Biarritz et mafia russe… 
Michelyne Cailleau