mercredi 6 avril 2016

L'INTERVIEW POUR LE CONCIERGE MASQUE

"La Rose Oubliée" d'Alexandre Geoffroy chez Ex Aequo Edition

Aujourd’hui sur le divan un auteur que j’apprécie énormément car auteur d’un premier roman remarquable et pour moi une belle révélation en remportant le Prix du Balai de la Découverte 2015 pour son roman Les roses volées chez Ex Aequo Edition.
Il nous revient avec un second roman « La rose oubliée » et je peux vous dire que cet écrivain rentre dans la cour des grands car son écriture je trouve devient de plus en plus belle.
De l’émotion, du suspense, et aussi plein de questions qu’on se pose après la lecture du roman.
Car Mr Geoffroy réussit à nous bluffer.
Réussit également un roman crédible sans gadget inutile.
Je vous le recommande absolument.
Voici un résumé de son deuxième roman :

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«Quand le Diable en personne vous a choisie, faisant de vous sa petite poupée, que feriez-vous si vous parveniez à vous échapper?

Mélanie, elle, a décidé de revenir en Enfer et de détruire ces hommes, ces démons qui ont volé et souillé son enfance.
Mais quand on traque le Diable, jusqu’où faut-il aller?
Maintenant, imaginez un instant que celui-ci ait changé de visage…»






Bienvenue sur le Divan ;-) ma première question revient sur ton succès au Prix du Balai de la Découverte 2015, que gardes-tu comme souvenir ? Et quelles sont tes impressions après que cela soit passé ?


 Tout d’abord je te remercie cher Concierge Masqué de me recevoir à nouveau sur ton divan, à l’occasion de la sortie de mon dernier bébé. C’est toujours un plaisir de discuter noir et suspens…
Pour revenir à la cérémonie des Balais d’Or et à mon Prix de la Découverte, je n’ai qu’un mot à dire : Émotions !
Passée la surprise, car la concurrence était rude, il a fallut affronter le stress. Je ne suis pas habitué au public, nombreux ce soir-là, et encore moins à la prise de parole. Alors, je dois avouer que mon arrivée en retard était tactique : je n’ai pas eu le temps de gamberger trop longtemps… Plus sérieusement, c’était surtout un grand honneur de recevoir ce prix et de rencontrer les membres du jury, les lecteurs enthousiastes et toute cette équipe d’auteurs talentueux. Je ne m’attendais pas à autant de ferveur et de soutien, pour moi le petit provincial monté à la capitale pour un soir ! J’étais un peu perdu, comme dans un rêve. Mais tout s’est passé si vite. Pour faire jaillir les souvenirs de cette soirée, je n’ai qu’à regarder mon joli trophée. Et chaque fois, je me dis que j’ai bien de la chance.


Tu publies ton deuxième roman « La Rose oublié » chez Editions Ex-Aequo, comment t’es venue l’idée de ce roman ?


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Je ne l’ai pas cherchée, l’idée est apparue comme une évidence. Bien entendu, il y a eu un déclic puis de la réflexion sur l’intérêt d’une telle histoire. Mais, en fait, tout vient de l’avis des lecteurs des « Roses Volées ». Tous voulaient connaître la suite… De mon côté, je l’avais envisagé mais je ne voulais surtout pas rabâcher cette histoire et la rallonger à l’infini. Au moment où j’allais renoncer et partir sur d’autres aventures, j’ai pensé à un point de vue différent : celui des victimes. Et boum ! C’était parti. L’intrigue s’est déroulée devant mes yeux, pendant quelques jours, puis je l’ai traduite du mieux possible. J’ai surtout pris du plaisir à travailler mes personnages et à les plonger dans l’impossible… Et j’ai veillé à ce que ce nouvel opus puisse se lire sans avoir lu le premier.







Ce que j’aime dans ton roman c’est que nous avons une autre vision à comparer à ton premier roman, une autre branche et d’autres personnages, Parles nous de Mélanie ?


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 Comme je le disais, je me suis glissé dans la tête des victimes. Je voulais un point de vue brut et sans concession. Un destin hors du commun. J’ai cherché un personnage fort, attachant et solitaire, et j’ai trouvé Mélanie ! Difficile de parler d’elle sans trop révéler le roman. Gardez simplement à l’esprit qu’elle est née en Enfer et qu’elle veut y retourner, pour une raison légitime : se venger. C’était parfois éprouvant de se glisser sous sa peau, mais j’ai pu sentir sa rage. Je pense que cela doit se sentir parfois, entre les lignes… J’ai tellement travaillé sur ce personnage, que j’ai imaginé toute sa vie… Du début à la fin. J’ai passé des mois avec elle, devant mon écran, dans ma tête. Maintenant, j’espère qu’elle vivra longtemps dans les yeux des lecteurs.



Puis il y a un personnage horrible mais qui a des remords, et que tu as remarquablement réussi c’est Latour, peux-tu nous en parler ?


Ahhhh. Latour… Comment parler de lui sans dévoiler l’intrigue ? Imaginez un personnage, parmi les pires pervers sur Terre, qui se réveille amnésique et qui ne croit pas un instant aux atrocités qu’il a commises. Il cherche le chemin de la rédemption, mais évidemment celui-ci n’existe pas… Pourtant il se débat comme un fou face à cette effroyable vérité : il est un monstre !

Un chroniqueur avait justement relevé que dans mon premier roman « Les Roses Volées », les personnages était un peu trop manichéens. J’y ai pensé régulièrement quand  j’imaginais cette intrigue, et j’ai poussé l’idée à l’extrême. Pour le coup, je suis persuadé que l’on ne peut pas créer de personnage plus ambigu que ce Latour, pervers et repenti.


Si tu devais rencontrer un des personnages que tu as créés dans tes romans (depuis le début), lequel voudrais-tu rencontrer ?


Je ne m’étais jamais poser cette question ! Comme quoi, les idées et les questions du Concierge sont inédites.
Sans trop réfléchir, je dirai le Commandant Masif. Tout d’abord parce qu’il apparaît dans mes deux romans. Mais aussi et surtout parce qu’il est humain. Jusqu’au plus profond de lui. J’espère avoir le temps et l’imagination de lui offrir une histoire rien qu’a lui. Il le mérite ! C’est un flic presque ordinaire, solitaire et taiseux. Mais l’on sent de la bienveillance et de la bonté en lui. Je pense qu’il serait prêt à tout pour découvrir la vérité. À suivre…


Quand sais-tu que tu tiens un roman ? (À quel moment sais-tu que c’est bon ?)


Je ne le sais jamais !
Ce que je peux dire c’est que je me glisse à la place du lecteur. Quand on me raconte l’histoire en quelques mots seulement, comme dans le synopsis sur la 4ème de couverture. Je ne veux pas refaire ce qui a déjà était écrit. L’originalité est mon objectif principal. Du moins, j’essaie de m’écarter des chemins « ordinaires » : les enquêtes de police, les serial-killers…
Si l’idée principale éveille mon intérêt, je développe mon histoire comme j’aimerais la découvrir en tant que lecteur. Rien de plus. Mais comme je suis un peu fou, le résultat n’est jamais ce que j’avais imaginé au départ !

As-tu une anecdote à partager avec nous sur ton roman ?


Oui, j’ai pleuré en l’écrivant. Et en me relisant. Plusieurs fois…


Qui est le premier lecteur véritable de ton roman ?


Un ami, pas un des plus proches, mais il a la grande qualité de lire beaucoup et d’être d’un soutien inconditionnel. Il ne me conseille pas mais il m’encourage énormément.
Et en plus, il travaille dans l’industrie du cinéma. Il est donc confronté à une multitude de fictions et de personnages. De fait, il est très exigeant. Quand j’ai réussi à le surprendre, je me dis que la moitié du boulot est réussie !

Quelle musique accompagnerait le mieux ton roman?

Je n’ai rien à conseiller particulièrement. Chacun fait selon son humeur. Mais j’imagine mal un lecteur des « Roses » avec Justin Bieber en sourdine !
De mon côté,  je n’écris ni ne lis avec de la musique. En revanche, j’en connais un rayon, et je sais précisément quoi écouter suivant les scènes que je décris. Parce que c’est comme cela que je les vois et que je les entends dans ma tête. Comme devant un film. Pour accentuer les émotions : des guitares furieuses ou un piano mélancolique.
D’ailleurs, je ne peux m’empêcher de glisser les titres des chansons au grès des scènes. Amis réalisateurs et producteurs, la bande originale est prête ! Y’a plus qu’à sortir le carnet de chèque !


Est ce que tu lis les critiques dans la presse ou blog ?

 Oui, toujours. Simplement car je suis un éternel anxieux, qui a besoin d’être rassuré sur son travail.  Alors, la moindre petite miette de compliment me réjouit ! Ou me soulage…
Alors j’encourage tous les lecteurs à laisser quelques mots, ici ou là.
Je suis aussi preneur de conseils avisés ou non. Tout peut servir un jour. Quant aux critiques foncièrement mauvaises, je n’y ai pas encore été confronté. Dieu seul sait comment je réagirais…




Le Concierge est curieux ! Dans les prochain mois, en train d’écrire un nouveau roman?


En ce moment, c’est une pause dans l’écriture. Je consacre mon temps libre à la promotion de « La Rose Oubliée » qui vient juste de sortir en librairie.
Ainsi qu’aux dédicaces et aux rencontres avec les lecteurs.
Mais il me tarde de me replonger dans mon troisième roman, déjà bien avancé, qui sera bien différent des précédents… Surprise !


Quel est ton livre de chevet actuellement?

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La biographie de Keith Richards…. Et croyez-moi, ça vaut son pesant d’histoires et d’anecdotes incroyables. Un vrai roman !











J’adore la couverture de ton dernier roman, qui a eu l’idée?

Cette fois-ci, c’est moi. J’y tenais beaucoup, et Laurence Schwalm mon éditrice chez Ex-Aequo, a aimé l’idée et a cédé à mon caprice…
Et puis, il faut avouer que c’est de circonstance… Mélanie est très énervée…


Quel sera ton mot de fin à cette interview?

Encore merci, Cher Concierge, pour ton attention et ta fidélité. Ce fut un grand plaisir de te confier quelques uns de mes petits secrets…


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